Syndrome de jambes sans repos
Le Syndrome de jambes sans repos (SJSR) se manifeste par le besoin impérieux de bouger les jambes, qui peut être associé ou lié à des sensations désagréables voire douloureuses (picotements, tiraillement, électricité…). Par ailleurs, cette gêne est maximale au repos (assis devant la télévision, au cinéma, en avion ou allongé au lit etc.). Au contraire, elle est soulagée partiellement ou totalement par le mouvement (la marche, les étirements, les massages…). De plus, le SJSR fluctue au cours de la journée, en effet, les symptômes s’intensifient en soirée et au cours de la nuit.
Ainsi, le diagnostic du Syndrome des Jambes Sans Repos est clinique et nécessite la présence de ces 4 critères :
- le besoin de bouger les jambes associé ou lié à des sensation désagréables
- sa survenue ou aggravation au repos
- son soulagement par le mouvement
- son renforcement le soir et la nuit
Les symptômes peuvent être légers ou sévères, et se manifester de manière intermittente ou quotidienne. Dans les cas les plus sévères, le SJSR entrainent des perturbations marquées de la qualité du sommeil et de la qualité de vie du patient. La sévérité de ce syndrome peut être évalué par le patient grâce à l’échelle IRLS (International Restless Legs Syndrome Scale).
La fréquence du SJSR est estimé à 8% de la population française, et est plus fréquent chez la femme.
Les Mouvements Périodiques de Jambes pendant le Sommeil (MPJS)
60 à 80 % des personnes atteintes d’un syndrome des jambes sans repos (SJSR) présentent également des Mouvements Périodiques de Jambes pendant le Sommeil (MPJS). Il s’agit de mouvements involontaires et répétitifs des membres inférieurs, provoquant la flexion des orteils, du pied, voire du genou et de la hanche pendant le sommeil.
Si les patients n’en ont pas toujours conscience, ces mouvements périodiques de jambes, survenant plusieurs fois dans la nuit, peuvent perturber leur sommeil et celui du conjoint. Ce dernier pouvant avoir l’impression de recevoir “des coups de pieds” durant la nuit.
Le diagnostic des MPJS nécessite la pose de capteurs sur les muscles des jambes lors d’un enregistrement polysomnographique.
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