Ronflements

Le ronflement (ou ronchopathie) est un bruit respiratoire, rauque, d’intensité variable, produit par un dormeur. Il peut être occasionnel ou régulier et constitue une plainte fréquente du conjoint.

La prévalence du ronflement augmente avec l’âge et touche presque la moitié des plus de 50 ans. La ronchopathie concerne également 10% des enfants.

Le ronflement s’explique par la vibration bruyante des tissus mous de la gorge lors de la respiration. En effet, pendant le sommeil les muscles des voies aériennes supérieures se relâchent, l’air inspiré circule plus difficilement et fait vibrer les parties molles comme la luette et le voile du palais. Plus le passage de l’air est laborieux, plus la vibration est importante, et plus le bruit du ronflement est intense. Il peut même dépasser les 90 décibels, soit l’équivalent d’une tronçonneuse !

Plusieurs facteurs sont susceptibles de favoriser les ronflements :

• Le sexe : les hommes ronflent plus que les femmes.
• L’âge : le ronflement augmente avec les années.
• Le poids : le surpoids favorise les ronflements.
• L’anatomie : congestion nasale, taille des amygdales, de la langue, du voile du palais etc.
• Toutes les substances qui favorisent le relâchement des tissus musculaires comme l’alcool, les médicaments (somnifères, anxiolytiques, antihistaminiques) etc.
• Le tabac entraîne une inflammation chronique des voies aériennes supérieures gênant le passage de l’air.

Du ronflement à l’apnée du sommeil

Bien que généralement bénin, le ronflement chronique doit néanmoins être considéré avec sérieux et faire l’objet d’une consultation médicale.

En effet, dans 15% des cas, le ronflement est un symptôme d’une pathologie sous-jacente : le Syndrome d’apnées du sommeil.

Dans cette pathologie, le ronfleur fait également des pauses respiratoires nocturnes, complètes ou partielles, de plus de 10 secondes et à intervalles réguliers. Celles-ci vont fragmentées le sommeil et peuvent être responsables d’un sommeil non réparateur, d’une somnolence durant la journée et de complications cardiovasculaires.