Polygraphie ventilatoire

La polygraphie ventilatoire nocturne est un examen spécifique à l’exploration du sommeil.

Elle permet d’enregistrer la respiration au cours du sommeil et est utilisée pour diagnostiquer le syndrome d’apnées du sommeil.

Cet examen, totalement indolore, est réalisé à domicile.

L’appareillage

L’appareillage est léger et comporte habituellement :

• Une ceinture thoracique et une abdominale qui enregistrent les mouvements respiratoires pendant la nuit.
• Un micro positionné à la base du cou pour enregistrer les ronflements.
• Un oxymètre sur l’index pour analyser l’oxygénation du sang.
• Une lunette nasale qui capte le flux d’air de la respiration nocturne.

Déroulement de l’examen

• La mise en place du matériel se fait au cabinet médical en 15 mn.
• Le patient dort chez lui dans ses conditions “habituelles” de sommeil.
• Le lendemain matin, le matériel doit être rapporté au cabinet.

Les données enregistrées seront, par la suite, analysées par le médecin.

Résultats

La polygraphie est utilisée pour diagnostiquer le syndrome d’apnées du sommeil , en mesurant le nombre d’interruptions complètes (apnées) ou partielles (hypopnées) de la respiration pendant le sommeil.

Le nombre d’apnées/hypopnées mesuré pendant le sommeil est exprimé sous forme d’un index : c’est l’index d’Apnées/Hypopnées (IAH) par heure de sommeil. Il permet de préciser la sévérité du syndrome d’apnées du sommeil. Plus l’IAH est élevé, plus le syndrome d’apnées du sommeil est sévère.

Ainsi, lorsque l’IAH est :

• inférieur à 5/h. On considère qu’il n’y a pas Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS),
• entre 5 et 15/h, le SAS est léger,
• entre 15 et 30/h, le SAS est modéré,
• supérieur à 30/h, le SAS est considéré comme sévère.

Limites de la polygraphie

Il arrive que cet examen ne soit pas suffisant pour poser le diagnostic du syndrome d’apnées du sommeil avec certitude.

Dans ce cas, un examen supplémentaire sera nécessaire : c’est la polysomnographie.